Nicolas Sarkozy a recueilli 53.06% des voix (2.2 millions d'écart de voix sur 37.34 millions de votes exprimés); la participation a été exceptionnelle et forte 85%; ces deux chiffres confèrent à cette élection une légitimité démocratique certaine. C'était prévu dès vendredi 4 mai par les sondages et les intentions de vote. La campagne a été bonne mais avec des dérapages
(voir la campagne en vidéos). Je note en particulier les propos de Ségolène Royal
mettant en garde l'opinion d'une éruption de violences en cas de victoire de Sarkozy. Savait-elle à l'avance que des groupuscules aux extrêmes passeraient aux actes, et n'était-ce pas irresponsable de sa part de s'exprimer comme cela? Les violences ont eu lieu; les médias les ont minimisées le soir de l'élection pour ne pas gacher "la réussite de notre démocratie"; mais elles ont été nombreuses et graves.
Voir dépêche Reuters. Et
celle-ci de France Info.
Et encore celle-ci.
Ces violences sont inacceptables comme l'ont déclaré plusieurs personnalités de gauche, notamment Manuel Vals député d'Evry ce matin sur France Info et François Hollande. Malheureusement cette condamnation de Manuel Vals a été tronquée dans la rediffusion. Ecouter cette rediffusion car à mon avis elle donne un éclairage sur ce que doit être la vraie démocratie du pays - pouvoir dévolu à une majorité et contre pouvoirs s'exerçant dans le respect de la démocratie. Le système électoral a pour but de permettre l'émergence d'une majorité pour prendre des décisions, sous le contrôle des contre pouvoirs institutionnels et des élus non majoritaires. Les violences n'ont pas leur place dans notre démocratie. Elles ne peuvent que conduire au renforcement de la majorité au détriment des contre pouvoirs nécessaires. C'est précisément le contraire de ce que les socialistes souhaitent.
Par ailleurs les syndicats mettent en garde contre les méthodes Sarkozy. À ce stade, intox ou procès d'intentions? Enfin les journaux résolument hostiles comme Marianne et Libération, deux titres en mal de lecteurs, continuent leur diabolisation. Voir les titres de
Marianne et ceux de
Libération. Et dans l'outrance extrême à notre démocratie,
voir le site suivant.
Bref, nous voilà prévenus; alors que rien n'a commencé, que le président n'est même pas encore en place, la campagne continue. L'échéance des législatives revêt donc pour tous, quelles que soient nos convictions politiques, une importance décisive.
Mis en ligne le 08 mai 2007 par Pierre Ratcliffe Contact: (pratclif@free.fr) site web: http://pratclif.free.fr