Élection présidentielle de 2007
Sur le choix du deuxième tour

Faut-il avoir peur de Sarkozy?

Voir les résultats du premier tour

"Faut-il avoir peur de Sarkozy?". La question selon moi touche le fond de l'élection présidentielle 2007.

La machine électorale a pour but de faire émerger l'opinion majoritaire, selon les principes de la démocratie représentative, celle qui permettra de gouverner. Les divers candidats en lice s'offrent aux électeurs avec leurs arguments, leurs propositions, leurs programmes.

En 2007, le pays a échappé au vote du deuxième tour "sans choix" de 2002, auquel avait conduit le premier tour, par la dispersion des voix sur les candidats minoritaires participant au débat d'idées. Cette fois ci, les électeurs ont voté massivement, à 85%, pour les 4 candidats les plus importants et avec le taux d'abstention le plus bas, moins de 15%. On sait que le premier tour a désigné en tête Sarkozy, Royal et Bayrou avec plus 75% des suffrages. Voir l'éditorial d'Alain Duhamel la veille du premier tour dans Var Matin. Le deuxième tour va donc se jouer projet contre projet entre Niclas Sarkozy, Ségolène Royal; mais vu le score de François Bayrou, le report des voix de ses électeurs sur Sarkozy et Royal sera déterminant. Il est bon d'avoir présent à l'esprit les programmes des trois candidats.

Les projets des deux candidats en lice au deuxième tour le 6 mai 2007

  1. Ségolène Royal.


  2. Nicolas Sarkozy.


et voir aussi le projet de François Bayrou. Voir ce point de vue d'un journaliste politique sur les élections.

Les trois projets sont animés du désir de réforme de différents aspects de la société française.

Cela dit, la machine électorale doit d'abord continuer sa fonction à savoir de faire émerger la majorité et donc le futur président ou présidente de la République. Les candidats utilisent leurs talents, toutes les ressources de la communication, et aussi les tactiques électorales habituelles, pour attirer les électeurs vers eux. Les ajustements imposés par les réalités viendront après, une fois élu(e).

Du score obtenu par le gagnant, celui-ci en tirera une plus ou moins grande légitimité pour le début de son mandat et la suite. Un score proche des 50/50 aura forcément moins de poids qu'un score proche des 53/47. Mais une fois élu(e), que se passera-t-il? N'oublions pas que les prochaines élections législatives vont avoir une grande importance pour la suite. Le nouveau président ou la nouvelle présidente sera-t-il ou elle contraint(e) à la cohabitation? Les états majors des partis étudient attentivement les résultats du premier tour, ville par ville, pour établir leurs stratégies électorales. Voir les résultats ville par ville mis en ligne par le Figaro.

Une fois le nouveau président de la République en place et les élections législatives terminées, un nouveau gouvernement sera nommé et se mettra au travail. Il s'agira alors de mettre en oeuvre les programmes annoncés. Les opposants à Sarkozy nous prédisent des oppositions farouches, donc l'impossibilité de mettre en oeuvre certaines des mesures annoncées. Car tout en ayant déclaré solennellement qu'il respecterait ses engagements, Sarkozy ne peut pas risquer la révolution. Chirac l'a montré, comme Mitterand en 1981: le non respect de promesses est imposé par les réalités du monde.

Je n'ai pas à dire pour qui je voterai le 6 mai. Il y a des quotidiens, des hebdomadaires et des hommes publiques de grande notoriété qui le disent avec force et clarté, car c'est leur rôle. Sinon les élections seraient comme la roulette russe. Je souhaite seulement que notre démocratie représentative, après avoir désigné majoritairement le gagnant ou la gagnante, puisse fonctionner pour le bien du pays, et que notre société ne soit pas bloquée en permanence par ses minorités agissantes et ses corporatismes. C'est le seul point de vue personnel que j'exprime.

Voir le point de vue de Jacques Attali sur la question; ce point de vue exprimé la veille du premier tour me paraît bien s'applique au deuxième tour.

Pour conclure, lire l'article "l'Europe attend le choix de la France" (la Libre Belgique).


Mis en ligne le 25 avril 2007 par Pierre Ratcliffe Contact: (pratclif@free.fr)    site web: http://pratclif.free.fr